Retour du synode régional Nord-Normandie

Le 13ième synode régional de l’Eglise Protestante Unie de France en région Nord-Normandie s’est tenu du 21 au 23 novembre 2025 à Raismes (59) sur le thème central de l’ »Eglise universelle – témoigner en vivant la diversité ».

Nous étions près de 120 personnes : membres du Conseil Régional avec ses animateurs, délégués venus de nos 40 églises, pasteurs et invités, représentants des communautés, œuvres et mouvements de la région. Carlina Richardeau et Pascale Suhr de la Fédération d’Entraide Protestante ont assuré l’aumônerie du Synode Régional.

Après le culte d’ouverture, l’appel des délégués et la lecture de la déclaration de foi de l’EPUdF, nous avons pris connaissance de l’organisation du week-end avec son emploi du temps, organisé soit en séance plénière, soit en travail de groupes, avec les sujets et thématiques suivants :

La vie du Conseil Régional NN avec le bilan de son équipe, largement renouvelée et nouvellement présidée par le pasteur Bertrand Marchand depuis mai 2025. Le Conseil Régional est au carrefour des différentes instances de l’Église : l’Union Nationale, les Églises Locales, les ministres, les paroissiens, les consistoires, les équipes et référents régionaux, les Institutions, Ouvres et Mouvements. Le rapport financier et le budget 2026 ont été votés et l’assemblée générale de l’ACREPU-NN tenue.

Une vocation universelle : L’Église est par essence universelle, « Je crois l’Église universelle », dit le symbole des apôtres. Cette thématique 2025 est commune à tous les synodes régionaux. Il s’agit d’un questionnement autour de ce que signifie « être partie de l’Église universelle », de l’unité chrétienne, de la communion entre églises locales, de l’ouverture œcuménique. Nous pouvons rendre gloire à Dieu, car l’EPUdF n’est pas seule. Elle fait partie d’une grande famille de croyants, d’œuvres et de mouvements protestants engagés dans le monde entier. Le DEFAP, la CEVA, et bien d’autres organismes sont des lieux où nous rencontrons l’autre et l’Évangile rayonne.

Comment témoigner et vivre cette diversité dans nos Églises ? Rendre grâce à Dieu. De plus en plus de paroisses vivent une dimension multiculturelle, liée aux parcours riches et variés de ses membres aux origines différentes, et par conséquent aux sensibilités réformées plurielles. Le Synode Régional Nord-Normandie 2025 rend grâce pour la diversité de l’Église universelle et invite les Églises locales à mieux vivre cette richesse. Il propose de renforcer les liens interculturels grâce aux réseaux internationaux, au Service des Relations Internationales et au Défap. Il encourage enfin la formation, le témoignage et la prière pour approfondir la communion avec les Églises d’ici et d’ailleurs.

Une nouvelle liturgie, dite « liturgie commune ». Depuis l’unification des Eglises Réformée et Luthérienne en 2013, après la nouvelle déclaration de foi de l’EPUdF en 2017, cette nouvelle liturgie, avec son livret bleu de 58 pages, est proposée en expérimentation à toutes les paroisses, une belle initiative pour se réapproprier le sens du culte. Une consultation est en cours, et le Synode Régional Nord-Normandie a donner un avis favorable à la dernière version de la liturgie (livret bleu). Cet avis remontera aux rapporteurs nationaux puis au Conseil national, en préparation du Synode national 2026.

Le prochain Synode régional de l’EPUdF Nord-Normandie aura lieu les 20-21-22 novembre 2026.

Ellen et Mathias délégués synodaux d’Elbeuf

Témoignage : Mon premier synode. Interview de Josiane, déléguée synodale de Rouen

 

Le synode de notre région nord-Normandie s’est déroulé le 21, 22 et 23 novembre 2025 à (59).
Parmi les délégués, synodaux de Rouen et Elbeuf, qui ont participé, Josianne conseillère,
presbytérale à Rouen, a vécu cette expérience pour la première fois. Allons à sa rencontre, afin
de recueillir les impressions qui ont été les siennes.

– Est-ce que tu t’étais imaginé quelque chose par rapport à ce que serait le synode avant d’y
être ?

Par rapport à la représentation visuelle, je voyais une assemblée, comme une assemblée
nationale, je savais qu’il y avait des discussions sur la question du protestantisme et de toutes
les questions qu’il y avait autour de la communauté chrétienne protestante et des paroisses,
mais dans le fond je ne savais pas exactement comment cela se déroulerait et quelle serait
l’issue .

– Quelles ont été tes impressions après ton arrivée le vendredi soir, et au cours des premières
heures du synode?

J’ai remarqué qu’il y avait plus d’une cinquantaine de personnes présentes et d’autres
membres qui arriveraient le lendemain. Nous avons débuté par la présentation des différents
délégués de région et pasteurs, ensuite un culte et des détails de l’ordre du jour sur les trois
jours à passer ensemble, cela m’a permis de me mettre dans un état d’esprit plus global sur le
déroulé des sujets à venir.

– Comment résumerais-tu ton expérience relative à ce premier synode ?

Alors pour mon expérience je l’ai trouvée plutôt positive car déjà des membres nous avaient
préparé des rafraîchissements et des petits gâteaux à l’arrivée, les salles confortables et
chauffées, les repas et logement corrects. Les échanges avec les différents membres des autres
régions, très l’enrichissants. Lors des échanges, il y avait des différences d’opinion, mais tout
est resté dans l’écoute et la bienveillance des uns et des autres avec chacun avec son histoire,
ses témoignages et représentations, en restant dans ce contexte du thème « d’église
universelle ».

– Y a-t-il un moment particulier qui t’a marquée pendant le synode ?

C’est le moment de la table ronde des témoins qui m’a marquée, de comment on vit l’ Église
avec ceux du monde. Et les différentes formations qui ont été mises en place pour venir en
aide aux pasteurs et dans les paroisses en difficultés.

– Et si tu devais donner trois mots pour définir ton expérience synodale , ce serait lesquels?

Les trois mots pour moi seraient fraternité, courage et discernement.

– Est-ce que cette expérience synodale va changer ta façon de vivre en Église ici à Rouen ?

Oui, je pense que je ressens une différence. De voir ce qui s’y passe d’entendre les interactions,
cela permet de voir de près la responsabilité que l’on a en tant que chrétien et en tant que
conseiller auprès de la paroisse et auprès des personnes que l’on accueille. Et cela aussi a été
un plus de voir combien de fois dans nos Églises nous vivons déjà dans l’universalité par les
membres venant de différents horizons et cultures.

Interview réalisée par Camille Péré-Fam

Contact